La livraison de mercredi de la presse quotidienne se caractérise par une diversité de sujets traités, parmi lesquels la situation de l’Alliance pour la République (APR), le parti au pouvoir, qui serait "en pleine tempête", selon le quotidien L’As par exemple. "A neuf mois de l’élection présidentielle" de février 2019, "les nerfs sont tendus chez les +marron-beige+. Il ne se passe plus un jour sans que les +apéristes+ s’entredéchirent ou se contredisent", écrit ce journal, évoquant un "malaise au sein du parti présidentiel". "Mécontentement généralisé ou égo surdimentionné ?
Quoi qu’il en soit, la barque de la mouvance présidentielle est en pleine tempête", estime L’As. Un contexte particulier qui amène le quotidien Enquête à revenir sur la trajectoire du médiateur de la République, Me Alioune Badara Cissé. "Un +rebelle+ dans la jungle APR", estime le journal. "Juriste, économiste, homme de lettres, il avait tapé dans l’œil du Pape du SOPI, Abdoulaye Wade, qui ne tarissait pas d’éloge à son endroit" et auprès de qui il était entré en politique en 1988, souligne Enquête.
"Avec le président Macky Sall, il a traversé plein de péripéties, bien que certains responsables de l’Alliance pour la République lui reprochent un double jeu à la veille de la présidentielle de 2012. Homme +extrêmement indépendant+, ABC, devenu médiateur en 2015, n’a jamais été reçu par le chef de l’Etat pour la remise officielle de son rapport d’activités", ajoute le même journal.
Au sein du parti présidentiel, certaines des déclarations et positions de Me Alioune Badara Cissé semblent indisposer, au point que des "responsables de l’APR restent convaincus que le médiateur a des ambitions politiques personnelles". Aussi demandent-ils son exclusion, selon Enquête. Sud Quotidien assure la liaison avec un autre sujet politique, celui portant sur l’appel au dialogue du président Macky Sall sur la gestion du pétrole et du gaz, une main tendue rejetée par des leaders de l’opposition comme Ousmane Sonko et l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye.
Si certains se disent prêts à en discuter à condition qu’ils soient saisis par une correspondance officielle, d’autres ne sont simplement pas intéressés "ni de près ni de loin" ou jugent que cet appel "ne mérite pas une réponse". Sud Quotidien en conclut que, sur ce sujet, l’opposition sénégalaise "ne parle pas le même langage", écartelée qu’elle est entre "positions toutes tranchées" et exigences de "préalables à tout dialogue".
La Cloche se fait l’écho de la dernière audience du procès de présumés terroristes qui se déroule depuis quelques jours devant un tribunal dakarois, une actualité qui tient en haleine le Sénégal. Ce procès vise une trentaine de suspects de faits relatifs au terrorisme, dont l’imam Alioune Ndao, confronté à de "graves accusations" auxquels il a répondu "avec assurance", lors de l’audience de mardi notamment, rapporte le journal.
L’imam Ndao déclare par exemple que ses champs situés à Kaolack (centre), où il dirige une école coranique, "sont des centres d’entraînement pour futurs agriculteurs", une réponse-pirouette tout en ironie à certaines des accusations le visant. "Un rhéteur au banc des accusés", s’enthousiasme presque le journal, au sujet de cet imam poursuivi pour actes de terrorisme, financement du terrorisme, blanchiment de capitaux, entre autres chefs d’inculpation.
"Depuis sa prise de parole à la salle d’audience du palais de justice de Dakar, l’imam Ndao, maître coranique et cultivateur à Kaolack, nous fait noter un verbatim de quelques une de ses +pensées-éclairs+ qui poussent par moment à réflexion, donnent un tantinet le sourire, font parfois frissonner", écrit le reporter de La Cloche. L’Observateur s’intéresse à un témoin interrogé lors de la même audience, qui a "fait sauter le tribunal".
Le journal rapporte à ce propos des déclarations de Masamba Diop, puisque c’est de lui qu’il s’agit : "Mon fils m’a demandé de prier pour qu’il meure en martyr. Et je l’ai fait". Libération annonce qu’un ressortissant sénégalais membre de l’Etat islamique a été arrêté à Bilbao, en Espagne, suite à une opération menée par la police marocaine.
Une information confirmée par Vox Populi, qui affiche : "Un Sénégalais membre de Daesh arrêté à Bilbao". Le Témoin lui annonce que l’Etat vient au secours de la SONACOS, une société sénégalaise spécialisée dans l’arachide et l’agroalimentaire, en payant la dette de 16 milliards de francs CFA qu’elle restait devoir aux opérateur travaillant avec elle. BK/PON
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